Et si WLN vous faisait voyager ?
Excursions, périples, quêtes, aventures, voyages, séjours, road-trips et autres déplacements. C’est une bonne idée que l’on va continuer d’explorer pour vous chers lecteurs. Aujourd’hui, le voyage ne rime pas avec déplacement mais avec immobilité. Et quelle plus cool chose que la musique pour le mouvement immobile ?
Mes phrases sont magies mais je suis seul et je m’ennuie dans mon train.
Ce coup-ci, direction la non-lointaine Oise et la plus lointaine capitale française pour aller à la rencontre de Turnsteak. L’effervescence du hip-hop et la vague créative de l’autre permettent au deux deux compères de se jouer de l’urbanisme décadent pour proposer une musique aussi efficace qu’un Efferalgan ou un Doliprane.
Les idées sont nombreuses et les influences de grandes qualités et Turnsteak explore et expérimente sous l’influences de grands noms. Flume, Modeslektor, Flylo ou encore Moderat deviennent des maîtres à penser. Les productions déploient leurs sons et s’agencent autour d’autres courant. Tout y passe : hip-hop, bass music et sonorités 8bits pour parvenir à un résultat nerveux.
Mais Turnsteak ne limite pas sa puissance aux studios et lâche le sons sur les scènes de France et du monde entier. Passant de la Belgique au Japon en quelques jours pour proposer au public un son ciselé dans un set qui fait se côtoyer son et images, lumières et snares
Après avoir donné de leur puissance de l’autre côté de la planisphère, les deux chimistes de Turnsteak sont retournés à leurs machines pour travailler sur un premier album avec pour idée de garder une rythmique qui mettrait un boulevard à Sonic.
On plonge à corps perdus dans ce premier long format qui donne une autre vision de la musique club. Pas de chica chic loca loca mais une véritable recherche d’efficacité et de plaisir.
Digital Pourpre, puisque c’est son nom, s’ouvre sur un Purpurea magnifiquement clippé. L’ambiance est léchée et douce. J’parlais de Moderat plus haut et je crois qu’on peut s’y laisser piéger avant de plonger dans un Woody Wood qui nous absorbe aussi rapidement qu’un TGV (sans retard svp). L’album n’en démord pas et lâche des sons aux accents UK et continue de dresser un vaste piège duquel on ne ressort pas. C’est beau, c’est doux et j’envie ma couette.
À mi-chemin entre les discographies de Night Slugs, Tri Angle, Mount Kimbie ou encore Black Acre, Digital Pourpre nous en met plein les oreilles sans jamais nous ébranler.
Au final, on se retrouve avec un disque d’une couleur pourpre qui tire sur le magenta mais le plus daltonien d’entre nous pourra se laisser subjuguer par la créativité et la maîtrise de Turnsteak.
On parlait de voyage et c’est Turnsteak qui vient nous rendre visite le 5 avril aux côtés de Amon Tobin à L’Autre Canal et il se trouve qu’on a des billets pour vous ! On parlait aussi d’Efferalgan et de Doliprane, mais les antibiotiques c’est pas automatique.
Sinon, pour faire encore plus voyage, pendant la rédaction de
cet article 107 kilomètres ont été franchis.